Entre mille (1 000) et mille cinq cents (1 500) personnes s’activent à l’exécution des projets routiers du Nord Togo par EBOMAF : Dapaong-Ponio, Dapaong-Borgou, Tandjouaré-Cinkanssé. Elles sont constituées d’ingénieurs, de techniciens et d’ouvriers dont une quarantaine d’experts particulièrement des expatriés affectés aux engins de dernière génération et aux activités particulières. Un véritable branle-bas est constaté actuellement sur l’ensemble des chantiers dont le directeur des travaux, Modou N’Diaye, évoque la situation d’avancement et la méthodologie de mise en œuvre ainsi que les éventuelles difficultés.
– Quelle est la situation actuelle du chantier Dapaong-Ponio ?
Ce chantier est inéluctablement terminé. Les ouvrages, objets d’avenants dont les ponts à pieux, sont quasiment achevés. Ils ont été raccordés au reste de l’infrastructure. Aujourd’hui, c’est une infrastructure routière flambant neuve, aux normes internationales, qui attend d’être bientôt réceptionnée provisoirement.
– Où en êtes-vous avec le chantier du tronçon Tandjouaré-Cinkanssé sur la RN1 ?
Cet ambitieux projet routier avance avec satisfaction. Les travaux de terrassement sont presque terminés. L’application du grave bitume (GB) a même débuté depuis le 7 avril dernier. Elles sont l’œuvre d’une équipe de spécialistes espagnols, venus de Barcelone. A la date du 18 mai 2013, c’est plus de vingt-cinq (25) kilomètres couverts par le grave bitume y compris le contournement de la ville de Cinkanssé. Les travaux enregistrent actuellement un taux global d’exécution de plus de 50%. Le pont de Timbou est totalement réalisé pour éviter pour éviter les déviations pendant les pluies. Les activités sont actuellement concentrées sur la poursuite de la mise en œuvre de la couche de fondation en sol ciment, de l’imprégnation et de l’application du bitume.
Tous les avenants contenus dans ce marché, y compris la question de la rampe au PK 00 ou la mise au gabarit du pont de Cinkanssé, sont en exécution. Ces travaux supplémentaires nécessitent un prolongement de seize (16) mois. Ajouté au reste du délai de huit (8) mois imparti au marché initial, nous avons vingt quatre (24) mois pour boucler les travaux. Nous pensons les tenir.
– Que peut-on retenir du chantier Dapaong-Borgou ?
Sur ce chantier, le taux d’avancement est également avoisine les 70%. Les travaux liés à la mise en œuvre des ouvrages, au sol ciment et au béton bitumineux (BB). Les huit (8) ponts sont tous au stade de finition. La chaussée est terminée sur une longue distance. L’obstacle du gisement de manganèse problème a été surmonté de concert avec l’administration et la mission de contrôle. Les travaux de terrassement ont même franchi cet endroit. Pour les ouvrages supplémentaires, l’entreprise a reçu l’approbation de l’administration. Seules les pluies, qui s’annoncent, sont susceptibles d’entraver la belle lancée des différents chantiers. Conscients de cela, nous sommes en train de minimiser leur impact pour continuer d’assurer le bon déroulement des travaux.
– Quel appel avez-vous à l’endroit des populations riveraines aux différents projets routiers ?
Les riverains doivent accepter maintenant de libérer les emprises. Nous rencontrons d’énormes difficultés sur ce plan-là. Une partie de la population n’a pas encore compris qu’elle doit nécessairement libérer le tracé des tronçons à construire. Pour l’élargissement de la voie Tandjouaré-Cinkanssé, les remblais sont plus hauts que les maisons se trouvant dans l’emprise dans la ville de Dapaong. Du coup, il n’y a plus d’espace pour réaliser les fossés prévus et en cas de pluies, le drainage des eaux n’est plus possible. La libération des emprises est un véritable problème qu’il convient de résoudre urgemment. A cela, s’ajoute le déplacement des services concédés : les poteaux électriques et téléphoniques, les réseaux souterrains d’eau, etc.
Propos recueillis à JE
Ø Les travaux sur ces chantiers sont bénévoles mais exigent de tous les volontaires une participation financière suivant le tableau ci-dessus. Les billets d’avions et tous les autres frais de préparation de voyage, d’achat de cadeau ou de loisir sont à la charge de tous volontaires.