L’un des défis de l’exécution du projet d’aménagement et de construction de la RN 14 porte aussi sur la préservation et la restauration de l’environnement. En aval et en amont, ce souci a guidé les travaux sur cet ambitieux chantier de cent-trente (130) kilomètres. EBOMAF a gagné cet autre challenge.
La modernisation de l’axe Koudougou-Dédougou ne consiste pas seulement à ériger une infrastructure routière à deux voies avec trottoirs. Au cœur de cet impératif, se trouve un ensemble d’exigences auxquelles la conduite des travaux se plie tout au long du tracé de la voie. La préservation et la restauration de l’environnement occupent une place prépondérante dans l’exécution de projet routier qui désenclave les régions du Centre-Ouest et de la Boucle du Mouhoun.
L’avenue Président Maurice-Yaméogo nécessite un reboisement de quatre-vingt six (426) plants aux abords de cette artère principale de la cité du «Cavalier rouge». Saisissant l’aubaine de la saison des pluies, cette activité est, d’ores et déjà, entreprise. Tout au long des cinq (5) kilomètres dans la ville de Koudougou, diverses espèces de plantes sont mises en terre et entourées de grillage.
Ce souci de restaurer l’environnement va se poursuivre sur les cent-trente (130) kilomètres de la RN 14. Le projet d’aménagement et de construction requiert un reboisement de dix mille (10 000) plants. Au regard de l’immensité de cette tâche dont la principale difficulté est la sélection des espèces et leur disponibilité auprès des pépiniéristes, l’entreprise adjudicataire est en pourparlers avec les différents acteurs pour entamer la régénérescence du couvert végétal entre Koudougou et Dédougou.
Dans sa mise en œuvre, le plan des travaux accorde une importance capitale à la préservation de la nature. Les arbres ne sont abattus qu’en cas d’extrême nécessité. Sur l’ensemble du tracé, les légendaires cailcédrats, qui jouxtent l’ancienne voie, sont toujours en place. Le respect strict de l’environnement dans l’exécution de ses travaux fait partie de la réputation et de la notoriété de EBOMAF. Cette adhésion aux principe écologiques est perceptible dans son attitude vis-à-vis des forêts classées de Tiogo et de Tissé. Ces deux patrimoines naturels, dans lesquels tout prélèvement d’agrégats sont interdits, n’ont subi aucune «agression» de la part de l’entreprise.
Elle a su surmonter cette contrainte écologique grâce à ses capacités matérielles. Le granit qui a servi aux travaux a été convoyé depuis la carrière de Kombissiri, à une trentaine de kilomètres au sud de Ouagadougou. Un va-et-vient incessant de camions-bennes a assuré cet approvisionnement précieux. Le concassage s’est effectué sur place grâce à une installation performante. Malgré cela, le délai imparti (fin novembre 2013) est tenu. A quatre (4) mois de cette échéance, la route Koudougou-Dédougou est déjà prête sur plus de cent-un (101) kilomètres sur les cent-trente (130). La vingtaine de kilomètres restante ne résistera pas très longtemps aux assauts des machines et des techniciens qui s’attèlent à tout boucler le chantier d’ici peu.
J.E.
La construction de la route Koudougou-Dédougou a tenu toutes ses promesses. L’entreprise adjudicataire a su relever les défis auxquels ce projet s’est trouvé confronter. C’est un travail à la hauteur de ce qui a été commandé par le gouvernement burkinabè. Il appartient aux usagers et aux populations riveraines de prendre le plus grand soin de cette infrastructure routière qui a été longtemps revendiqué par la région de la Boucle du Mouhoun.