Du haut de son 1,90 m, Mahamadou Bonkoungou imprime des pas de géant sur le secteur du BTP du Burkina Faso et d’une partie de l’Afrique de l’Ouest. Affectueusement appelé « Vié » dans sa ville natale de la cité de Bankuy du fait d’être l’homonyme de son père, son expérience et son leadership au sein de la communauté des affaires trahissent bien son âge. En effet, celui qui a porté Entreprise Bonkoungou Mahamadou & Fils (EBOMAF) sur les fonts baptismaux, le 6 septembre 1989, attend de souffler ses cinquante (50) bougies, le 23 mai prochain. A l’aune de ses vingt-sept (27) années de présence effective dans l’entreprenariat, ses succès au fil des années font de lui aujourd’hui l’un des opérateurs économiques les plus en vue au pays des «Hommes intègres» et dans sa sous-région.

Lorsque Mahamadou Bonkoungou obtient le baccalauréat, série D, en 1988, il est envahi par une seule obsession : «Faire des affaires en lieu et place de poursuivre des études supérieures. » Celle-ci tient peut-être au fait qu’il soit né, le 23 mai 1966 à Dédougou, dans un couple de commerçants dont la prospérité est toujours de mémoire dans cette partie du Burkina Faso. Son père,  Mamadou Bonkoungou dit « Zind-naaba », a marqué la région de la Boucle de son empreinte de brillant opérateur économique tandis que sa mère, Salimata Ouédraogo, s’est bâtie une bonne renommée dans les activités génératrices de revenus. A juste titre, le flambeau  familial a été repris par l’un des fils dès l’âge de vingt-trois (23) ans. Après avoir testé ses capacités de « chercheur d’argent » en louant des cassettes vidéo, en vendant des appareils électroménagers et des pièces détachés, en exportant de l’or, le jeune Mahamadou crée alors EBOMAF, le 6 septembre 1989, auprès du Tribunal de grande instance de sa ville natale.

Avec l’engagement farouche d’être « l’artisan de son propre destin », il fait sienne la sagesse du philosophe chinois et fondateur du taoïsme, Lao-Tseu : «Choisis envers autrui la bienveillance. Choisis en parole, la vérité. Choisis en politique, le bon ordre. Choisis en affaire, l’efficacité. Choisis pour agir, l’opportunité. Ne rivalise point et tu seras sans reproche». Son entrée formelle et légale dans les affaires porte sur les Travaux publics et l’Immobilier. Le jeune entrepreneur ne tarde pas à enregistrer des résultats probants dans ses contrats pour l’entretien courant des routes et la construction de services sociaux de base (écoles, lycées & collèges, centres de santé, etc.). D’entreprise individuelle, EBOMAF prend successivement les formes juridiques de Société à responsabilité limitée (SARL) en 1996 puis de Société anonyme (SA) au capital de trois cents (300) millions F CFA en 2006 dont les seuls actionnaires sont son Fondateur et ses enfants. Faisant preuve de persévérance et d’un flair inégalé, il parvient rapidement à hisser son entreprise dans la «Cour des grands » en misant sur un personnel compétent et en s’entourant de moyens matériels et techniques impressionnants. La marche de son entreprise épouse aussi des règles de gestion efficaces et un système managérial innovant.

La tête à la modernité, l’esprit à la mondialisation

Dans les années 2000, EBOMAF signe de façon indélébile  son nom dans le Génie civil national avec l’attribution d’importants marchés pour exécuter de grands travaux dans la capitale et sur le territoire national: bitumage de rues, aménagement du projet ZACA, construction de la route Koudougou-Dédougou, etc. Connu pour sa témérité et son amour pour le travail bien fait, son Fondateur se taille une réputation en faisant montre d’un savoir-faire inattendu. Au-delà d’une révélation, c’est une consécration pour l’opérateur économique et son entreprise. L’expertise développée dans la conduite des chantiers convainc ses compatriotes et séduit même des gouvernements étrangers. Homme de vision,  Mamadou Bonkoungou se met dans le moule de la mondialisation avec la conviction que «Les affaires n’ont plus de frontières». A partir de 2010, il se lance à la conquête du Togo où le Président Faure Gnassingbé s’est engagé dans de vastes chantiers d’infrastructures pour réhabiliter le réseau routier de son pays.

Le coup d’essai se révèle un coup de maître pour l’entrepreneur burkinabè. Homme de parole qui s’est toujours distingué pour le respect de ses engagements et la fidelité dans ses relations, PDG se met à l’ouvrage et gagne la confiance des autorités togolaises. C’est le début d’une saga qui entretient savamment jusqu’aujourd’hui le processus d’internationalisation de EBOMAF qui commence à acquériir une réelle notoriété en Afrique de l’Ouest.Le Bénin en 2012, la Guinée-Conakry en 2014, la Côte-D’Ivoire en 2015, Mahamadou Bonkoungou est en train de se positionner peu à peu comme un nouveau magnat ouest-africain du BTP. Les filiales de EBOMAF dans les cinq pays, où elle est présente, exécutent actuellement une cinquantaine de projets routiers d’envergure, emploie plus de cinq mille (5 000) personnes sur les différents chantiers et réalisent plusieurs centaines de milliards de chiffres d’affaires. La qualité des réalisations force l’admiration et améliore le réseau routier des pays concernés. EBOMAF et Mahamadou Bonkoungou se voient ainsi auréoler de la place et du rôle de partenaires au développement incontournables de plusieurs gouvernements. La modeste société, fondée le 6 septembre 1989 à Dédougou, s’est transformée en une véritable «industrie de la route» qui assure les voies du développement, lutte contre la pauvreté et entretient l’afro-optimisme.  «La meilleure promotion et la franche compétitivité d’une entreprise se cachent dans la qualité de ses activités », insiste-il.

EBOMAF est devenue un carrefour de compétences où se cotoient des techniciens et des ingénieurs africains, européens, asiatiques et américains rompus à toute tâche de génie civil. Leur travail est soutenu par une logistique unique dans la sous-région : des équipements et des installations abondants et à la pointe de la technologie. Des lauriers viennent unanimement distinguer, aux plans national et international, l’une des entreprises les plus performantes et les plus compétitives de l’Afrique de l’Ouest. Les mérites de personnalité économique et financière de premier plan de Mahamadou Bonkoungou sont régulièrement reconnus aux quatre coins de la planète. Les autorités burkinabè l’élève en 2015 au rang de «Commandeur de l’Ordre national».  L’expertise de EBOMAF est aussi recompensée au cours de la même année par une double Palme d’or de l’entreprise la plus dynamique du secteur du BTP au Burkina Faso et dans la zone UEMOA dans le classement Top 100 du cabinet ECOFINANCE et la revue AZ.

Un profond attachement aux valeurs d’humanisme

La stature de création de richesses de l’opérateur économique est désormais indéniable. Mahamadou Bonkoungou appréhende humblement les couronnes à lui tressées comme une invite à maintenir en permanence le cap du succès et à porter toujours haut le flambeau savoir-faire burkinabè.  L’enfant de « Zind-Naba» déploie sans cesse sa force de leader et de manager sur ses affaires. En plus de consolider ses parts de marchés et de conquérir d’autres horizons, la croissance et l’expansion des activités dans le Génie civil sont entourées par une volonté d’ouverture vers d’autres secteurs. EBOMAF est aujourd’hui un Groupe économico-financier éponyme majeur qui intervient dans le BTP, le Commerce Général, l’Immobilier, l’Hôtellerie, les Transports (Aviation d’affaires), les Assurances et l’Industrie en Afrique et en Europe.  Son Président-Directeur Général forge aujourd’hui l’image d’une nouvelle race d’entrepreneurs africains  dont le self-made man et le success story pourraient inspirer la jeunesse africaine.

Marié et père d’une dizaine d’enfants, allés à la bonne éducation et à la bonne école, Mamadou Bonkoungou se trouve à équidistance entre ses racines familiales orientées vers la solidarité voire la générosité et la culture de l’excellence guidant ses ambitions entrepreneuriales. Tout le monde ou presque semble connaître EBOMAF sans pourtant pouvoir identifier son Fondateur dont la légendaire humilité dément un dynamisme et une efficacité débordants.  S’il est actuellement sous les feux de la rampe dans son pays et dans la sous-région, c’est pour son humanisme sans limite. C’est dans la demesure que le PDG assume sa Responsabilité sociale d’entreprise (RSE). Au-delà  de son traditionnel sens du partage frisant parfois la «débonnaireté», ses œuvres  de bienfaisance ainsi que ses actions de mécénat et de sponsoring concernent plusieurs domaines (Santé, Education, Sport, Musique, Culture, …) et essaiment diverses localités des pays où son entreprise affiche une présence. Au-delà de son Faso et de ses habitants avec lesquels, le leader du BTP partagent, sans distinction aucune, les retombées de ses affaires, sa ville natale, Dédougou, se tient comme le baromètre de sa participation au progrès social et économique de ses compatriotes.

Jolivet Emmaüs