Débuté il y a plusieurs semaines, le bitumage des 130 kilomètres confié à la société EBOMAF s’étend petit à petit de Dédougou vers Koudougou. Face à ce constat, usagers et transporteurs se réjouissent déjà de la construction de cette route tant réclamée par les populations des deux contrées. Dans le chef-lieu du Boulkiemdé, beaucoup d’espoir entoure ce projet.
Depuis le lancement des travaux d’aménagement et de construction de la route Koudougou-Dédougou, le samedi 29 mai 2010 dans la cité de Bankuy, les habitants de la ville de Maurice Yaméogo observent avec joie et espérance le passage fréquent et permanent de gros engins estampillés EBOMAF commise à la tâche. Le ballet de toute cette armada de machines relatives au Génie civil a convaincu de l’effectivité de l’exécution d’un projet qui n’a que trop duré et dissipé les doutes qui ont longtemps entretenu les usagers. Les nombreux transporteurs et voyageurs qui rallient Koudougou attestent avec forte éloquence que les travaux ont bel et bien commencé du côté de Dédougou et avancent considérablement.
Tous s’impatientent de voir le délai d’exécution, de trente (30) mois s’écouler pour oublier le calvaire de ce tronçon défectueux de 130 kilomètres. La seule vue du bitume à partir de la Boucle du Mouhoun, le seul constat de la route qui se noircit au fur et à mesure rend heureux les habitants des localités traversées et ralliées. Conduits sous la houlette de techniciens et d’ingénieurs avisés, les travaux connaissent une progression normale comme seule EBOMAF sait en donner la preuve. Les montagnes sont ainsi aplaties, les ouvrages commencent à prendre forme.
L’axe Koudougou-Dédougou se construit sereinement selon les normes internationales. L’entreprise adjudicataire s’illustre à merveille dans ses missions et tout Koudougou parle de son savoir-faire pour offrir une voie facile aux échanges entre les deux villes.
Le bitumage de la route nationale 14 représente un enjeu de développement aussi bien pour Dédougou que Koudougou. Son importance sur le plan économique n’est plus à démontrer pour les deux régions concernées : la Boucle du Mouhoun et le Centre Ouest.
Elle traverse les trois provinces du Boulkiemdé, du Sanguié, du Mouhoun et sa finition reste très attendue par les différentes populations. « Nous connaissons les potentialités agricoles de la Boucle du Mouhoun alors que notre région a une vocation commerciale », relève, Théophile Zongo, président du Conseil régional du Centre Ouest. Cette dépendance établie par le premier élu local de cette collectivité territoriale témoigne de l’intérêt de la construction de cette route dans les échanges commerciaux.
Une fois terminée, Koudougou-Dédougou ouvre également une bretelle idéale voire un raccourcis pour rejoindre Bobo-Dioulasso. « Nous avons une totale confiance à EBOMAF pour réaliser une route aux normes dans les délais requis. Il en a les capacités et d’ailleurs, son fondateur attend aussi beaucoup de cette voie étant donné qu’il est lui-même de Dédougou et propriétaire d’une société de transport. Il en aura besoin pour ses déplacements et ses affaires. Donc à plusieurs égards, EBOMAF nous servira un travail de qualité », ajoute-il. Le fort potentiel de désenclavement de ce tronçon et son caractère régional vont certainement améliorer le niveau de service existant et celui du confort des usagers.
Les voyageurs espèrent même pourront à une baisse du coût du coup du transport et même due temps de transport grâce à ce bitumage. Et certains transporteurs estiment que cela est possible au regard de l’état modernisé de la route. « Présentement, nous ne pouvons pas acheter de véhicules neufs compte tenu du mauvais de la route qui ne permet pas de rentabiliser avant l’amortissement total. Nous nous rabattons les véhicules Au revoir la France qui ont une durée de vie assez limitée », a indiqué Alassane Zongo, Secrétaire général de la section provinciale du Boulkiemdé de l’Organisation des transporteurs du Faso (OTRAF).
Il se réjouit à l’idée que la peine de ses membres sera réduite à sa plus simple expression à la fin des travaux. Il se plait à étaler son contentent à repeter que le travail ait été confié à un des leurs. En effet, outre le Bâtiment et les Travaux publics (BTP), le groupe EBOMAF intervient aussi dans transport des personnes et de marchandises à travers sa société de « Liza-Transport » qui dessert Dédougou à partir de la capitale via Koudougou. Dans cette position privilégiée, le président du Conseil régional du Centre-Ouest, Théophile Zongo renchérit : « Le chef-lieu de ma région va se voir conférer un statut de carrefour incontournable avec l’aménagement de la nationale 14.Cela va booster l’économie locale et ses investissements ».
Les habitants du Boulkiemdé sont unanime sur le caractère stratégigue et intégrateur de l’axe Koudougou-Dédougou-Nouna-Djibasso-frontière du Mali favorisé par l’aménagement du premier trajet que l’expertise de l’entreprise EBOMAF va contribuer à fluidifier. « Nous irons au Mali et les camions maliens vont passer par Koudougou au lieu de Ouagadougou-Bobo-Dioulasso-Mali qui est plus long », rappelle le Secrétaire général de l’OTRAF. Le bitume tant attendu de Dédougou par les populations de l’autre bout s’annonce comme celui qui va favoriser ainsi l’intégration entre les peuples et leur économie.
« Plus les personnes se déplacent, plus elles acquièrent de l’expérience pour participer efficacement aux actions de développement », convainc Théophile Zongo. En plus d’elles, les autorités et les transporteurs nourrissent autant d’espoir sur les travaux.
Fidèle à son image de marque de travail bienfait, EBOMAF s’affaire sur le terrain à donner le meilleur de lui-même pour respecter les termes contrat avec tout son professionnalisme avéré. En chœurs les transporteurs souhaitent que « ce bon travail lui ouvre des perspectives d’attribution d’autres chantiers aussi importants dans la région et sur tout le territoire national ». En attendant mars 2012 pour la livraison de la voie.
EUGENE PATOIN