«Miyabo» ou «Bon arrivée» en langue nationale béninoise. C’est par ce mot simple mais plein de sens que les populations ont, à travers des cris de joie, accueilli le déploiement matériel de EBOMAF sur le chantier d’aménagement et de bitumage de la route Bodjecali-Madécali-Illoua-Frontière Nigéria. Il a fallu deux (2) jours de trajet pour atteindre le point de chute de l’impressionnant convoi. La nature des engins affiche déjà l’engagement de l’entreprise adjudicataire à tenir dans les délais les travaux.
Pour exécuter son premier chantier au Bénin, EBOMAF n’a pas lésiné sur les moyens. Comme à ses habitudes, le Président-Directeur Général (PDG), Mahamadou Bonkoungou, n’a pas fait dans la dentelle pour l’exécution de son premier projet routier dans ce pays. Il s’est entouré d’un matériel qui se passe de tout commentaire : moderne et à la pointe de la technologie. C’est d’ailleurs l’avis de tous les observateurs béninois dont un très respecté ingénieur des Travaux Publics de passage qui n’a pu s’empêcher d’avouer : «Je n’ai jamais pensé, un seul instant, qu’une entreprise africaine peut, à elle seule, posséder un parc aussi important».
Cette appréciation s’est brillamment retentie tout au long du cortège qui a traversé les plus grandes villes de la région septentrionale du Bénin. Un attroupement permanent et régulier des hommes, marqué par des arrêts, a permis de révéler les capacités. Ce qui a amené un jeune conducteur en chômage à pousser un ouf de soulagement : «Nous avons enfin du travail !».
Ce vent d’espoir a soufflé sur le trajet dès la frontière du Bénin avec le Togo. Des demandes d’emploi ont même été enregistrées au cours du passage du convoi. Le directeur technique du Projet routier Bodjecali-Madécali-Illoua-Frontière Nigéria, chef du convoi, s’est vu déborder par les sollicitations. Une semaine après le périple, il déclare avoir déjà enregistré quatre-vingt douze (92) agents toutes catégories confondus : agents de sécurités, conducteurs d’engins lourds, techniciens, ingénieurs… «Nous avions, pour l’heure, retenu des agents de sécurité des terrassiers et quelques conducteurs d’engins lourds et de travaux béninois », a affirmé M. Josué Gbédéma.
Après avoir reçu son pécule de deux semaines de garde des engins stationnés à la base technique en préparation, le chef de la sécurité n’a pu retenir ses larmes : «J’aurai bientôt 60 ans, mais c’est la première fois que je reçois un salaire dans ma vie. Merci Président Yayi Boni de m’avoir donné du travail, synonyme de dignité». Vulcanisateur de son état, cet homme du deuxième âge n’espérait pas mieux.
Les salaires proposés par EBOMAF entretiennent les rêves les plus fous. Mêmes les plus sceptiques des populations qui ne croyaient pas à une telle rémunération promise au lancement des travaux en février dernier commencent à se réjouir.
En attendant l’installation du bureau de contrôle, l’entreprise a déjà adopté son planning pour maximiser les travaux à partir de la frontière du Nigéria vers Malanville, localité reconnue comme un grand carrefour commercial. A quelques mois de la saison pluvieuse, EBOMAF veut éviter aux populations d’Iloua le cauchemar de la mousson.
«Un nombre considérable de bennes et d’autres engins vont bientôt envahir le chantier pour permettre l’avancement diligent des travaux de terrassement et bien d’autres activités de génie civil», a annoncé le PDG Mahamadou Bonkoungou. Tout en rendant un hommage aux autorités béninoises pour avoir misé sur une entreprise africaine pour exprimer ses capacités, il leur rassuré de mettre tous les moyens nécessaires «pour prouver que l’Afrique peut compter sur ses fils dans son challenge du développement».
AB/JE
Une telle force de frappe, c’est ce qui a été longtemps demandé aux opérateurs économiques africains. Il faut conjuguer savoir faire et capacités matérielles, techniques, financières, humaines pour s’assurer des marchés quels que soient là où ils se trouvent. La mondialisation a levé les barrières des marchés publics. Je constate avec admiration que cette entreprise burkinabè a compris cela.
En tant que béninois de la diaspora, j’ai toujours demandé à quand l’émergence les grandes entreprises africaines dans les réalisations des grands travaux dans le continent africain.
C’est très rassurant de voir l’entreprise EBOMAF réaliser de grands travaux dans les pays africains. Au moins cela emploi des ouvriers nationaux, travaillent avec les entreprises nationales et le suivi des travaux.
C’est vrai il y a d’autres, qui ne sont pas citées ici.
Ainsi les ressources africaines développent l’afrique.