Les travaux de construction de la route Bondjecali-Madecali-Iloua-Frontière du Nigéria sont en train d’être couronnés par le bitumage. En dépit des intempéries, cette activité sonnant la finition du chantier bat son plein.

C’est un processus irréversible qui est déclenché. Tout le dispositif de production, de convoyage et d’application de l’enrobé est déployé sur le site du premier marché de EBOMAF au Bénin : le tronçon Bodjecali-Madecali-Iloua-Frontière du Nigeria. En même temps que les différentes machines à l’œuvre sont en train de couvrir la voie de bitume ; en même temps leur modernité et leur performance forcent l’admiration du peuple Dindji de Malanville. Les populations de l’extrême-nord béninois ne cachent leur satisfaction de voir cette étape décisive de la construction de cet axe être lancée. «Dans quelques jours, tout le monde poussera un ouf de soulagement dans cette partie du pays. Avant, les camions poids lourd ne venaient pas ici. Déjà, avant la fin même des travaux, ce sont les titans qui viennent aujourd’hui transporter nos marchandises. Avant, il fallait débourser mille (1000) F CFA pour se rendre à Malanville. Maintenant, c’est cinq cents (500) F CF et j’y suis. Il y a indéniablement développement et amélioration de conditions de vie avec cette infrastructure routière», se réjouit un instituteur de l’école primaire de Iloua, le dernier village béninois avant la frontière du Nigeria.

Si besoin en est de le répéter, Bodjecali-Madecali-Iloua-Frontière du Nigéria illustre une fois de plus l’expertise de EBOMAF dans la maîtrise des activités de pose de bitume. De l’épandage du sol ciment et de l’imprégnation à l’application du béton bitumineux (BB), la technicité des engins et le savoir-faire des travailleurs ont séduit plus d’un. L’excellence dont l’entreprise a fait montre tout au long de l’exécution des travaux vient mettre fin à toutes les supputations à son sujet au sein des populations. Ses capacités humaines, matérielles et techniques ont fini par convaincre et mettre tout le monde d’accord. «Je sortais de ma boutique quand j’ai aperçu des machines arriver. Je n’en croyais à mes yeux. Tout ça pour une seule entreprise ? Je suis toujours émerveillé par ce matériel flambant neuf », s’exclame le chef de l’arrondissement de Garou situé à onze (11) kilomètres de Malanville.

En quelques jours seulement, plus de huit (8) kilomètres de BB ont été réalisés. «En toute franchise,  je ne m’imaginais pas un tel exploit», ajoute l’élu local. Malgré les difficultés techniques que ce projet routier, le PDG de EBOMAF, Mahamadou Bonkoungou s’est personnellement investi pour rattraper le retard accusé et offrir au Bénin une route moderne dans son extrême nord. Il s’est employé à préfinancer jusque-là la réalisation des travaux. «C’était très difficile au début. De la réalisation du dossier technique jusqu’à la formulation du béton bitumineux, plusieurs entraves se sont révélées dans le processus. Aujourd’hui, nous pouvons rendre grâce à Dieu car s’il n’y a pas pluie ces jours-ci, nous seront en mesure de finir la dernière couche de béton bitumineux la semaine prochaine», assure Harouna Mouhammed, directeur des travaux. La progression affichée actuellement sur le chantier annonce un bouclage certain. Ce qui permettra de réorienter les forces de l’entreprise sur Parakou-Wèwè.

AB/JE