Les chantiers exécutés par EBOMAF apparaissent comme de véritables cas d’école concrets pour les étudiants en génie civil. Conduits par deux de leurs formateurs, des apprenants en année de licence à l’Institut international de l’eau et de l’environnement (2IE) de Ouagadougou sont allés, samedi 15 décembre dernier, confronter leurs connaissances théoriques de classe avec les réalités de terrain sur le chantier de la route Koudougou-Dédougou. Au regard de la qualité de ses ressources humaines et de la performance de son parc matériel, les travaux exécutés par EBOMAF constituent un prolongement dans la formation des élèves et des étudiants inscrits dans les filières de génie civil dans les écoles, instituts et universités.
Que ce soit au Burkina Faso ou ailleurs dans la sous région, leurs sorties sont régulières sur les différents chantiers routiers dont chaque marché constitue une spécificité en matière de travaux. Après avoir été initiés au B A BA du BTP en classe et au laboratoire de leur établissement, une quarantaine d’étudiants de l’Institut international de l’eau et de l’environnement (2IE) de Ouagadougou a passé, samedi 15 décembre dernier une journée studieuse sur la Route nationale 14 (Koudougou-Dédougou) qui a déjà été l’objet d’un rapport pour l’obtention du BTS à l’Ecole burkinabè du bâtiment et des travaux publics (EBBTP). Constitués de plusieurs nationalités, ces apprenants ont encore, une fois, enrichi leurs connaissances avec les explications de terrain de leurs formateurs accompagnateurs, Augustin Agbévidé Koffi Kokolé et Marc Combéré auxquels s’est joint Mohamed Bangoura, conducteur principal des travaux à EBOMAF.
C’est sous un air très intéressé que les futurs techniciens supérieurs et ingénieurs des métiers de génie civil ont passé en revue le projet routier tout au long de ses cent trente (130) kilomètres. Ils ont découvert le modèle de construction en bicouche sous toutes ses dimensions. «Sans ces types de sorties sur le terrain, ce que nous apprenons en classe serait bien incomplet voire insuffisant. Un chantier comme celui-là concentre plusieurs réalités humaines, matérielles et techniques. Il offre une occasion privilégiée pour les enseignants et leurs étudiants pour mieux affiner le cours dispensé théoriquement et de constater de visu les expériences de laboratoire», confie un apprenant. Arrivés sur un chantier en branle-bas, les visiteurs avisés de 2IE ont été étayés sur le processus de revêtement de la voie qui est à quelques encablures du pont sur le fleuve Mouhoun soit une réalisation complète de quatre-vingt (80) kilomètres. Très attentionnés, ils se sont enquis des aspects de «Terrassement, imprégnation, couche d’accrochage, gravillonnage » qui constituent le bitumage de la route Koudougou-Dédougou.
«Ce projet mobilise une partie non négligeable des capacités humaines, matérielles et techniques de EBOMAF. Partout où l’entreprise exécute des travaux, elle donne la preuve de ce même savoir-faire et de la même expertise », indique Mohamed Bangoura, contrôleur principal des travaux.
Les ouvrages d’art et d’assainissement ainsi que la signalisation et le rôle de chaque engin n’ont pas été occultés. Aux yeux des enseignants accompagnateurs, cette sortie est une nécessité et le chantier de la RN 14, un modèle de bonne exécution pour peaufiner les connaissances des étudiants.
«La formation dispensée à 2IE qui est un institut de référence continentale ne servirait à rien si elle se fonde uniquement sur la théorie. Les visites de chantiers mettent les apprenants en situation réelle de travaux. Elles sont d’autant plus indispensables que le BTP est du domaine de la pratique.», souligne Augustin Agbévidé Koffi Kokolé, l’un des formateurs accompagnateurs, Responsable du Laboratoire Mécaniques des Sols-Génie civil à 2IE. Les étudiants et leurs enseignants espèrent un partenariat durable entre EBOMAF et leur institut afin de pérenniser cette jonction entre la théorie et la pratique.
AB/JE