A la tête d’une forte délégation, le Premier ministre, Luc Adolphe Tiao a passé en revue, vendredi 20 janvier dernier, les travaux d’aménagement et de bitumage de l’axe Koudougou-Dédougou. Le gouvernement et ses partenaires ont unanimement affiché un satisfecit général devant le chantier, qualitativement mené à pas de géant, de la route nationale 14.
Du PK 130 dans la cité du Bankuy à Dédougou au PK 00 à l’entrée de la ville de Koudougou, le Chef du gouvernement n’a omis aucun détail dans son inspection de la route nationale 14, reliant les deux chefs-lieux de région. Dès 8 heures, dans la matinée du vendredi 20 janvier dernier, Beyon Luc Adolphe Tiao et sa longue suite ont débuté leur passage en revue des travaux par les ouvrages urbains et d’assainissement (voiries et réseaux divers, bitumage d’artère principale, etc.), réalisés dans la ville principale de la Boucle du Mouhoun dans le cadre de ce projet de désenclavement du pays. Aussitôt cette halte terminée à l’intérieur de la cité du Bankuy, le cortège s’est ébranlé en direction du point de chute du tronçon en construction avec des arrêts à des intervalles successifs et réguliers de quinze (15) à vingt-cinq (25) kilomètres sur l’ensemble de l’axe.
Le Premier ministre n’a visiblement pas voulu se laisser conter une seule péripétie liée à la réalisation de cet important chantier s’étendant sur cent trente (130) kilomètres. Se fondant sur la souvenance de son premier passage sur l’axe le 10 juin 2011 et la bonne appréciation qui en a résulté, le Chef du gouvernement s’est résolu à vérifier minutieusement la prise en compte de ses observations, ses remarques et ses suggestions dans le sens de l’amélioration des travaux et de l’accélération du chantier. Il a été tout simplement impressionné par les mesures prises par EBOMAF pour imprimer un rythme extraordinaire à la conduite du Projet.
L’expression des performances et du savoir-faire est si forte actuellement qu’aucune contrainte ne semble résister à la volonté du PDG Mahamadou Bonkoungou de gagner coûte que coûte ce challenge. Sans ambages, le chef de délégation procédant à l’inspection s’est laissé aller à sa légendaire sincérité. «Ce deuxième passage me réconforte dans mes premières appréhensions exprimées en juin dernier. Les craintes se sont dissipées et de réels espoirs sont à nourrir autour de ce projet au regard de l’évolution constatée de visu sur le chantier. Les avancées opérées entre mes deux visites méritent d’être saluées et encouragées afin que la région de la Boucle du Mouhoun gagne rapidement la voie de son désenclavement lui permettant de réaliser le progrès escompté par le développement de la route», a-t-il retenu.
Les moyens mis en œuvre pour tenir le pari du désenclavement du «Grenier national» ont parfois dépassé l’entendement des inspecteurs d’un jour sur les capacités réelles dont disposent certains acteurs nationaux du BTP notamment du génie civil à tenir pour réussir un chantier d’une telle envergure. Beyon Luc Adolphe Tiao et sa délégation ont été merveilleusement surpris de constater que la suspension règlementaire et légale de deux (2) mois des travaux n’a entamé en rien cette célérité entourée de fort belle manière de toutes les garanties des normes et standards internationaux y afférents.
Deux visites de terrain, un seul constat : satisfaction sur tous les plans
Entre le 10 juin 2011 et le 20 janvier 2012, les deux visites effectuées sur la RN 14 n’ont laissé le Chef du gouvernement sur aucune soif. Le branle-bas autour du chantier est tout de même ressenti et le cap éloquemment maintenu pour atteindre rapidement les objectifs. Un taux global de réalisation de 50 % se dégage aujourd’hui des gros œuvres après seulement moins un an franc d’exécution. «Concernant les compétences humaines et les équipements technico-matériels, il n’y a rien que l’on puisse reprocher à EBOMAF qui empêcherait son expertise de s’affirmer sur n’importe quel chantier de génie civil», indique M. Nama, représentant la mission de surveillance et de contrôle, Cincat International/Techni-Consult.
Le terrassement a atteint le fleuve Mouhoun et l’entreprise promet d’étaler très bientôt le bitume jusqu’à Tchériba, à une cinquantaine de kilomètres de Dédougou. En empruntant la tranche déjà prête de vingt (20) kilomètres pour débuter l’inspection de la route, la délégation a apprécié, à sa juste valeur, la prouesse accomplie en si peu de temps. Le cortège a même agréablement circulé sur cette portion déjà prête. «En roulant sur le goudron, l’on prend du plaisir à apprécier tous les efforts consentis pour assurer la stabilité et répondre aux exigences d’une route tenant compte des impératifs de relief de la localité », relève une autorité membre de la délégation.
Les cent cinquante-trois (153) ouvrages d’assainissement dont les grands ponts de Ténado (45 m), Mouhoun (100 m) et Karouka ou Lanfiéra connaissent aussi une avancée phénoménale. Leur achèvement n’est qu’une question de jours. Les éclairages de la Direction générale des routes, de la mission de surveillance et de contrôle ainsi que de l’entreprise ont davantage conforté le gouvernement dans son optimisme d’aboutissement dans les délais impartis voire en deçà à la réception de cet important ouvrage. «Autant ce projet routier tient à cœur le gouvernement et ses partenaires au développement, autant c’est très rassurant de voir que l’entrepreneur prend à bras-le-corps son exécution qui repose incroyablement sur une évolution très particulière au-delà même de nos espérances», rassure Jean-Bertin Ouédraogo, ministre des Infrastructures et du Désenclavement.
Les membres de cette inspection de haut niveau ont été en permanence entretenus dans une série de bonnes impressions à travers la doigté technique et experte avec laquelle sont excellemment appréhendées les différentes activités de génie civil à divers endroits de l’axe jusqu’à l’entrée de Koudougou où d’autres travaux échus à EBOMAF sont indiqués sur un panneau géant de chantier de 3 m sur 1,5 m: « L’aménagement et le bitumage de l’axe principal du défilé », dévolu à EBOMAF dans le cadre des «Travaux d’aménagement et de bitumage des voiries de la commune de Koudougou pour le compte des infrastructures du 11 décembre 2012 » dont le lancement a été effectué dans la soirée même du vendredi 20 décembre dans la cité du «Cavalier rouge» par le Premier ministre en personne.
JE/SB
Il faut que le gouvernement apprenne à noter les entreprises de BTP en fonction de leur capacité à réaliser qualitativement et dans les délais les travaux qui leur ont été confiés. Le boulot abattu par EBOMAF entre Koudougou et Dédougou est une source de fierté pour tout Burkinébè. Et le gouvernement vient de le reconnaître par cette visite du premier ministre. Alors il faut avoir le courage d’attribuer à cette société nationale une certification nationale qui la distingue des autres. Cela lui permettrait de mieux défendre l’expertise burkinabè en matière de BTP à l’étranger. Le ministre jean Bertin Ouédraogo doit y réfléchir. Son prédecesseur avait déjà initié SOKOYAN et EBOMAF s’en est sorti avec un prix. Il faut laisser tomber les mesquineries et encourager les entrepreneurs qui travaillent sérieusement. Comparez un peu la RN 14 et celle Ouaga-Kongoussi, il y a de quoi tirer son chapeau à EBOMAF. En moins d’un an, les ponts entre Koudougou et Dédougou sont déjà terminés pendant ce temps Fadoul est incapable de finir l’unique pont de l’axe Kongoussi qui continue de tuer. Et cérise sur le gateau, c’est à lui que l’on donne le barrage de samandéni. C’est dommage. Le gouvernement a le devoir de promouvoir les entreprises nationales performantes à l’intérieur et à l’extérieur du pays. Et sincèrement EBOMAF le mérite. J’en suis convaincu jusqu’au bout après avoir vu le chantier de la RN 14. Je vais jusqu’à dire que si on avait confié la réhabilitation de la route de Bobo à cette entreprise, le scandale n’aurait pas survenu.
Bélibié Yaro,Ingénieur des TP, vingt-cinq ans de métier