Le cabinet AFTOTECH a lancé la phase de plantation d’arbres d’alignement sur le projet de réhabilitation de la route Lomé-Kpalimé exécuté par EBOMAF depuis juin 2020. Pour mieux comprendre le timing de cette phase, le directeur du cabinet AFTOTECH, Dr Issah Sidi, spécialiste en Hygiène-Sécurité-Environnement (HSE) donne plus des éclairages sur l’obligation de la prise en compte des aspects environnementaux de nos jours dans la mise en œuvre des projets routiers.

Akondoh Bang’na (A.B.) : Pourquoi avez-vous choisi ce moment pour la plantation, sur ce projet ?

Docteurr Issah Sidi (Dr I.S.) : Nous avons choisi cette période pour la plantation des arbres d’alignement sur le projet de réhabilitation des routes Lomé-Kpalimé et Lomé-Ségbé pour plusieurs raisons.
D’abord, il s’agit d’une période de l’année favorable au développement des arbres au sud du Togo qui jouit d’un climat subéquatorial à 4 saisons. Nous sommes donc dans la grande saison des pluies et les mois de mai et de juin sont les mois les plus humides au sud du Togo (mois dans lesquels on enregistre une grande quantité d’eau de pluies qui tombe). La période de plantation couvrira également la journée nationale de l’arbre au Togo (le 1er juin).
Ensuite, la plantation en cette période de fin de chantier est plus propice car pendant que les travaux de réhabilitation de la route se poursuivent, il n’est pas opportun de planter afin d’éviter que ces travaux de réhabilitation ou les travaux de correction à certains endroits, ne viennent détruire les arbres déjà plantés.

A.B. : Quelle est donc l’importance du verdissement de la route?

Dr I.S. : La plantation des arbres d’alignement le long d’une route ou le verdissement d’une route est d’une importance capitale. Dans le domaine de l’aménagement du territoire la prise en compte de l’aspect paysager s’avère importante au regard des différents rôles bénéfiques qu’ont les paysages sur notre environnement. En effet, la plantation d’arbres d’alignement constitue un élément important dans l’atténuation des dommages causés aux composantes du milieu biophysique lors d’implantation des infrastructures comme c’est le cas ici des routes Lomé – Kpalimé et Lomé-Ségbé.

Pour ce qui concerne les routes, une connaissance préalable du terrain s’avère indispensable en vue de maîtriser les critères à prendre en considération pour mener toute activité de plantation d’arbre sur un site d’aménagement.
La plantation d’arbres dans les zones d’agglomération a plusieurs avantages.

Il s’agit de la séquestration de carbone produit dans les agglomérations. Autrement dit, les gaz à effet de serre, les gaz d’échappement de nos véhicules (principalement le CO2) qui empruntent les routes seront captés par ces arbres au lieu d’aller dans l’atmosphère et contribuer au réchauffement climatique. Il y a aussi l’apport d’ombres c’est-à-dire la population, les passants comme les riverains pourront bénéficier de l’ombrage de ces arbres. Il y va aussi de l’amélioration de la qualité de l’air dans les agglomérations : le micro-climat dans une zone où il y a les arbres est toujours favorable à l’Homme. Le climat est plus doux là-où il y a les arbres. Il faut également retenir le suivi effectif des arbres plantés : dans les agglomérations. Il serait plus facile de suivre les arbres plantés, étant donné qu’il y a une présence humaine proche. Mais cette présence humaine doit réellement favoriser la protection des plants d’arbres au lieu de causer leur destruction .

A.B.: quel message lancez-vous à l’endroit des riverains et des usagers de cette route?

Dr I.S. : Nous dirons que l’arbre est un être vivant dont l’Homme a besoin, surtout en cette période de réchauffement climatique global ou de changement climatique. Pour la réussite des arbres qui sont plantés, nous exhortons les les riverains et les passants à mettre tout en œuvre pour protéger ces plants d’arbres pour le bien être de la population et de l’humanité toute entière. N’oublions pas surtout ce dicton « qui a planté un arbre, n’a pas vécu inutilement » et j’ajouterai, « qui a protéger un arbre et a permis sa croissance, a aussi planté un arbre et n’a donc pas vécu inutilement.

Propos recueillis par A.B.